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Guebwiller s'ouvre sur la vallée vers Mulhouse et Colmar. Elle est abritée d'un côté par la forêt, de l'autre (versant sud) par le vignoble.
Elle a été fondée au XIIIè siècle par la plus importante et la plus prestigieuse des autorités religieuses : la puissante abbaye de Murbach.
Photo : I.H.
L'église St Léger de style roman tardif a été construite en grès rose des Vosges sous l'impulsion des abbés de Murbach en remplacement d'une chapelle qui se tenait au même endroit.
A côté, la cave dîmière était destinée, à l'achèvement de l'église St Léger, à abriter le produit des dîmes versées à l'abbaye de Murbach. Sur la porte, on découvre le plus ancien blason de Guebwiller daté de 1555.
Photo : I.H.
En 1759, les religieux de Murbach obtiennent le transfert de leur abbaye à Guebwiller. C'est en 1763 que commence la construction de l'église néo-classique Notre Dame, entourée par des maisons canoniales dont le doyenné abrite le musée de la ville.
A la Révolution, les biens de l'abbaye sont vendus à des promoteurs industriels et Guebwiller devient rapidement le second centre industriel haut-rhinois après Mulhouse (usine Schlumberger, en grès rose, usine Ziegler Greuter, usine de Bary fabrique de rubans de soie)
Des cités ouvrières sont construites à l'extérieur de la ville.
Photo : I.H.
L'église des Dominicains, XIVè siècle, selon l'architecture typique des ordres mendiants est composé d'une église et d'un cloitre. La nef est ornée de remarquables peintures murales (XIVè au XVIIIè siècle) dont la rénovation a débuté en 1991. Elles étaient dégradées par l'humidité et l'utilisation intempestive des bâtiments qui ont servi pendant 150 ans de marché couvert.
C'est le plus important ensemble de fresques du bassin rhénan.
Aujourd'hui les Dominicains sont un centre culturel musical.
Le couvent des Dominicains est classé monument historique, haut-lieu du patrimoine rhénan, propriété du Conseil Général.
Il possède une accoustique sans autre pareille en Europe. Clara Schumann, en 1862, y inaugura une programmation de concerts.
Photo : I.H.
Le Musée Théodore Deck est installé dans une ancienne demeure ayant appartenu aux chanoines de Murbach. Il retrace sur cinq niveaux, l'histoire de Guebwiller -ancienne capitale de la principauté de Murbach - et de sa proche région. C'est un musée d'art et d'histoire locale qui possède la particularité d'abriter une remarquable collection de faïences du célèbre céramiste Théodore Deck, enfant de Guebwiller. Son père était teinturier sur soie à Guebwiller quand l'industrie textile était encore en plein essor.
Il fonde avec son frère un atelier de faïences d'art et reproduit notamment la composition d'un bleu trouvé sur une céramique persane, qui donnera une couleur très particulière et qui sera surnommée "Bleu Deck".
Photo : I.H.
Théodore Deck est nommé administrateur de la Manufacture nationale de Sèvres en 1887. Les dernières années de sa vie sont consacrées à perfectionner et à créer de nouvelles sortes de porcelaines.
Il repose au cimetière Montparnasse à Paris
Son ami, Auguste Bartholdi dessina son monument funéraire avec cette épitaphe : "il arracha le feu au ciel".
Photo : I.H.
A la sortie de la ville, en direction de Buhl, se trouvent les ruines d'un château fort : Le Hugstein.
A l'entrée sud de la ville, près de l'église Notre Dame se trouve le Parc de la Marseillaise. C'est un parc public, fondé par Emile de Bary célèbre industriel et maire de Guebwiller, en 1899.
Edouard André, célèbre paysagiste en a fait l'agencement.
Le tracé irrégulier du parc se rassemble autour d'un kiosque dans l'allée des platanes. Le parc est labellisé "jardin remarquable". On peut y admirer des arbres d'essences rares tels que : sequoia, gingko biloba, etc...
Un banc du parc est la reproduction du banc sur lequel Sarah Bernhardt jouait dans Théodora, la pièce de Victorien Sardou.
A la périphérie de la ville, la promenade Déroulède fondée au XIXè siècle et agrandie grâce à l'acquisition de nouvelles parcelles et par le don d'un terrain par Madame Ernest Schlumberger. Un cimetière militaire y est accolé.
Photo : I.H.