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Charles Schenckbecher est né à Niedernai le 05 Août 1887. Il est mort en 1942.
Il aimait raconter qu'étant enfant, avant les durs et fructueux efforts qui, de l'instituteur qu'il aurait dû être normalement, avaient fait par la grâce d'une vocation irrésistible un peintre, il aimait à monter au clocher de l'église de son village et de là, pendant des heures, il restait à contempler la campagne.
Au début de sa carrière Charles Schenckbecher juxtaposait les petites maisons cubiques, des "volumes", sous l'influence de Cézanne.
Peu à peu, sa nature profonde s'affirme. Il regarde les paysages et les peinds comme il les voyait avec ses yeux d'enfant du haut du clocher.
Le demi-ton est son domaine : les douces heures où les brumes du matin tamisent encore les rayons du soleil d'été et revêtent les humbles collines d'un voile infiniment tendre.
Il a un sens à peu près infaillible de l'espace.
La qualité des ciels et la distribution de la lumière jouent un rôle primordial.
Ce qui donne la distance c'est, autant que la perspective linéaire et aérienne du terrain, l'allègement progressif du ciel, la matière de plus en plus subtile qui le compose, vers les lointains.
Le jeu des nuages avec le soleil anime l'étendue. Le nombre de variations que lui offre un ciel familier, une terre familière, est infinie.
Faire tourner son chevalet lui suffit.
L'ancien instituteur parle au vent et aux nuages.
Ce sont encore des intérieurs à la lumière filtrée par les rideaux, c'est enfin l'admirable série de ses bouquets vaporeux où se distinguent à peine les fleurs, mais si évocateurs que l'on dirait en sentir le parfum.
Dans cet heureux mélange de poésie et d'observation, réside le charme - unique dans l'art alsacien - de Schenckbecher.
A côté de la peinture à l'huile, Schenckbecher a pratiqué le pastel et l'aquarelle.
L'atmosphère délicate et claire où se meut Schenckbecher ne pouvait être mieux exprimée par la poussière diaprée du crayon. Par ricochet, sa peinture à l'huile est devenue plus aisée, plus riche.
Dans la "Moisson" il atteint à une plénitude et une richesse de nuances dignes d'un Sisley ou d'un Monet. La lumière est captée, limpide, vibrante.
Schenckbecher a ce don si rare de transformer en poésie la moindre chose à laquelle il touche. Il est devenu le peintre des ciels, aucun n'est semblable à l'autre, tous étaient vrais, de cette vérité qui vous fait dire " Celui-là, je l'ai vu !!".
Quelques oeuvres :
- La plaine vue du Mont National ( peinture à l'huile)
- Paysage aux trois arbres (peinture à l'huile, Musée Royal d'Anvers)
- Saint Léonard (peinture à l'huile)