La première audition de la "Marseillaise" eut lieu chez le maire de Strasbourg, baron De Dietrich.
J.G. Kammerer, fondateur de la librairie Trentel et Wurtz était propriétaire d'une maison au 126 Grand Rue à Strasbourg.
Sous les guerres de 1ère République, les habitants étaient tenus d'héberger les hommes au passage des troupes.
Un billet de logement amena un jeune officier sous le toit de J.G. Kammerer.
On lui donna une chambre au 3ème étage près du belvédère.
De ce belvédère à ciel ouvert, on jouissait de la vue au-delà des églises et des maisons sur la plaine d'Alsace, le Rhin et la Forêt Noire.
Le jeune officier fut conquis par le panorama qui s'offrait à ses yeux et son hôte le surprit quelquefois, absorbé par ses pensées, le regard perdu au loin.
Un jour, en fin d'après midi, les occupants de la maison entendirent s'élever une voix aux accents dominateurs "Marchons ! marchons !"
Les passants dans la rue s'arrêtaient pour écouter.
Le maire alerté se rendit chez J.G. Kammerer qui lui présenta Rouget de Lisle, car c'était bien de lui qu'il s'agissait.
Le baron De Dietrich invita Rouget de Lisle, à donner le soir même, dans son salon, la première audition officielle de l'hymne sublime
Photos : la Vie en Alsace