Terminée en 1439, la flèche de la tour nord culmine à 142,11 mètres au-dessus du sol, et c'est la plus haute flèche construite au Moyen Age qui ait subsisté jusqu'à nos jours.
Cette tour de style gothique tardif a été qualifiée de « huitième merveille du monde ».
La cathédrale de Strasbourg est une des seules grandes cathédrales de France dont la tour est dotée d'une flèche, typique de l'architecture germanique
Victor Hugo avait dit de cet édifice qu'il est un prodige du gigantesque et du délicat
la rosace est l'oeuvre d'Erwin von Steinbach
La particularité de cette rosace, unique en son genre, est d'être composée d'épis de blé, et non de saints, comme c'est la coutume.
Ils sont le symbole de la puissance commerciale de la ville.
On remarquera à droite, le magnifique orgue en "nid d'hirondelle", comme dans les cathédrales de Chartres et de Metz
Le pilier des Anges, construit vers 1230, est le pilier central de la salle et porte douze sculptures de toute beauté
Une légende explique l'origine du vent soufflant autour de la cathédrale.
Autrefois, le diable survolait la terre, en chevauchant le vent. Il aperçut ainsi son portrait sculpté sur la cathédrale, sous l'apparence du Tentateur, courtisant les Vierges folles. Il est représenté sous les traits d'un jeune homme séduisant dont le dos s'ouvre : on en voit sortir des crapauds et des serpents, mais aucune des jeunes filles naïves auxquelles il s'adresse ne le remarque.
Très flatté et curieux, il entra dans la cathédrale pour voir si d'autres sculptures le représentaient à l'intérieur.
Retenu prisonnier dans le lieu saint, le Diable ne put en ressortir.
Le vent l'attend toujours sur le parvis et hurle aujourd'hui encore d'impatience sur la place de la cathédrale. Le Diable, furieux, fait le courant d'air, au fond de la Cathédrale, à la hauteur du pilier des Anges.
Une monumentale sculpture du Mont des Oliviers, commandée en 1498 par Nicolas Roeder pour le cimetière de l'église Saint Thomas, elle a été transférée dans la Cathédrale en 1667
est un chef d'oeuvre de la Renaissance, considérée à l'époque comme faisant partie des sept merveilles de l'Allemagne.
Entre 1547 et 1574 les mathématiciens Christian Herlin et Conrad Dasypodius avec les frères horlogers Habrecht et le peintre Tobias Stimmer ont construit une horloge astronomique planétaire qui indiquait le déplacement des planètes sur un astrolabe ainsi qu'un calendrier perpétuel indiquant les fêtes mobiles sur une durée de 100 ans.
Les éclipses à venir étaient peintes sur des panneaux.
Après 1830 l'horloge fut transformée par Jean-Baptiste Schwilgué, un alsacien autodidacte apprenti horloger qui devint professeur de mathématiques.
L"horloge de Schwilgué est semblable à celle de Dasypodius mais en mieux : elle indique le temps moyen, le jour, le mois, l'année, le signe du zodiaque, la phase lunaire et la position des planètes jusqu'à Saturne.
En outre, des automates s'activent tous les jours à 12h 30.
Les quarts de l'heure sont ponctués par les quatre âges de la vie : l'enfant qui fait le tour de l'horloge puis l'homme jeune, puis l'homme mûr et enfin le vieillard qui annonce sa mort et l'arrivée de l'enfant.
Photos I.H.
Le retable de Saint Pancrace daté de 1522
le retable de Saint Maurice, triptyque en bois polychrome représentant :
Saint Matthias à gauche,
Saint Roch, Saint Maurice et Saint Nicolas au centre,
Saint Florian à droite
Photos : I.H.