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Auguste Bartholdi est né en 1834 à Colmar 68 et décédé en 1904 à Paris
Pour mémoire :
Le traité de Francfort, signé le 10 mai 1871, avait scellé le destin des deux départements alsaciens et de la Moselle.
Ils étaient cédés à l´Allemagne. Ainsi s´achevait, de bien dramatique façon, la guerre franco-allemande qui avait débuté le 19 juillet 1870.
Un empire s´était effondré : celui de Napoléon III ; un autre avait été proclamé : l´Empire allemand.
Photos La Vie en Alsace :
- Sur la route d'Arnay le Duc , aquarelle de Bartholdi
- Franc tireur "ours de la Loire", croquis à la plume de Bartholdi
- convoi militaire, croquis de guerre de Bartholdi
Auguste Bartholdi fut Commandant de bataillon en 1870, lors du combat du Pont de Horbourg (Colmar) puis aide de camp de Garibaldi.
Il gardera toujours en mémoire le souvenir du 14 septembre qui détacha de la patrie sa ville natale.
C'est à son ciseau que les colmariens doivent le monument élevé peu après la guerre au cimetière de Colmar sur la tombe des trois gardes nationaux : Voulminot, aubergiste, Wagner et Link, cultivateurs, tués au combat du Pont de Horbourg en défendant leur ville contre l'envahisseur.
Photos La vie en Alsace :
- le Commandant de bataillon Bartholdi, photo Paul Bourgeois 1870
- Franc tireur de Montevidéo, dessin aquarellé de Bartholdi
- Délégation officielle du chef d'escadron Bartholdi auprès du général Garibaldi par Léon Gambetta le 1er novembre 1870
- le pont de Horbourg sur l'Ill, photo Christophe
- monument aux gardes nationaux tués en septembre 1870 au cimetière de Colmar
Le 21 juin 1871 Auguste Bartholdi arriva en Amérique sur le « Pereire » de la Compagnie Transatlantique.
Il découvrit les grandes villes, les régions de l'or et celles du pétrole.
Il rencontra Longfellow le Lamartine de l'Amérique, le président Grant qui le reçut à Long Branch non loin de New York, le Général Shéridan, Agassiz l'un des plus grands savants modernes, Ogden créateur des lignes de fer de l'Ouest, des gouverneurs...
Le projet de « La Liberté éclairant le Monde « avait pris forme
En 1876, à l'Exposition Universelle à Philadelphie, Bartholdi est membre du jury français.
Les concours nécessaires s'étaient trouvés tant en France qu'aux Etats Unis qui se chargèrent de la construction du socle.
L'oeuvre commencée en 1871 était audacieuse en posant d'innombrables problèmes techniques
Photos La vie en Alsace :
- gare américaine, croquis de Bartholdi
- ferry boat, croquis de Bartholdi
Grâce à un travail acharné et à la collaboration de Gustave Eiffel qui réalisa l'armature savante de la statue, l'oeuvre avait en 1876 suffisamment progressé pour qu'il fut possible d'exposer à Philadelphie le bras gigantesque brandissant le flambeau.
Le séjour de Bartholdi dura jusqu'au début de 1877.
En rentrant en France il ramena celle qui devint sa compagne dévouée.
Il rapporta de ce 2ème séjour la certitude que sa «Liberté éclairant le Monde » ne serait pas qu'une grande œuvre au point de vue artistique mais aussi , pour la France, un très grand succès politique et moral.
En effet, dès mars 1877, le Congrès américain, par une résolution motivée autorisa le Président des Etats Unis à accepter la statue colossale offerte par des citoyens français, à désigner l'emplacement dans le port de New York ou elle serait érigée et à prendre toutes dispositions pour une inauguration solennelle.
Photo La Vie en Alsace :
- Invitation de l'inauguration de la statue de Bartholdi le 28 octobre 1886 , "La Liberté éclairant le Monde"
En 1878, fut exposé à Paris la tête de la statue, à l'intérieur de laquelle un banquet fut servi.
L'inauguration officielle eut lieu en octobre 1886.
Bartholdi accompagné de Madame y assista avec une importante délégation française présidée par Ferdinand de Lesseps.
Elle fut grandiose avec des parades militaires, navales et civiles, des discours, des prières, des chants et des hymnes, des salves d'artillerie et des illuminations, en présence du Président Grover Cleveland, entouré de ses principaux secrétaires d'états.
Quelle noble joie pour le patriote alsacien dont le cœur saignera toujours de la blessure de 1871, que de sentir la place que la France tenait dans le cœur de tous ces peuples épris de liberté, de justice et de générosité.
Photo La vie en Alsace :
- "La Liberté éclairant le Monde" aquarelle de Bartholdi (au musée Bartholdi à Colmar 68)
