Notre visite aujourd'hui porte sur la plus ancienne église gothique d'Alsace
Dès le 11ème s. s'élevait une basilique dont le transept actuel avec ses hautes absidioles est un des spécimens les plus purs de l’art roman des empereurs germaniques saliens.
Au 12ème s. on voûte l'édifice. Le style des contreforts évoque ceux de Cluny.
la croisée surmontée d’une coupole sur trompes, fermée par une voûte à huit branches, dérive de celle de Bâle.
Au milieu du 13ème s. fut érigée la tour centrale qui rappelle l'influence bourguignonne avec son clocher à 8 pans et sa haute flèche
Tout l'édifice est en grès jaune des carrières de Rouffach
au 14 ème s. on commence la partie centrale et les 2 tours
Au 15ème s. on érige la tour sud (42 m) dont la construction est interrompue par la guerre de 1870
La tour nord (56 m) est dans le style néo-gothique et achevée en grès rose de Phalsbourg
La rosace inscrite dans un carré est l'oeuvre de Woelflin de Rouffach ; elle imite celle du croisillon de Notre Dame de Paris
Elle compte 20 lancettes (4 de plus que celle de Paris)
Les orgues sont de Claude Ignace Callinet, facteur d'orgues à Rouffach en 1855
Photos de
- L'entrée principale
- La porte romane de l'entrée sud surmontée de sculptures dont le joli symbole de l'arbre de vie
- Quelques sculptures visibles à l'extérieur de l'église
La Vierge de l'Apocalypse dans la nef, installée dans une sorte de custode gothique, date de 1500
on distingue l'un des tableaux du chemin de croix datant de 1897, oeuvres des ateliers Metz de Gebrazhafen en Bavière
les vitraux du choeur sont du 19ème s.
- Au fond de l'église, un gisant, le chevalier Werner Falke, (1330) surnommé à tort "Gänsehenker" (bourreau d'oies)
- le choeur et ses clés de voûte
- Au-dessus de la porte gothique de l'ancienne sacristie, un jouvenceau et une jouvencelle, connus sous le nom de "sourire de Rouffach" reliés par un agneau
- 2 chapiteaux de colonnes
- le choeur fut fermé par un jubé dont il ne reste que les 2 tourelles d'escalier latérale
- La chaire (1875) oeuvre de Klem de Colmar
- les fonds baptismaux gothiques en grès jaune (1492) oeuvre de Jean Murer, le couvercle réalisé par le sculpteur colmarien Klem date de 1906
- un ancien confessionnal
Zoom sur les chapelles à gauche et à droite du choeur
Lorsqu'on prend le temps de regarder les colonnes de l'édifice, on y découvre des signes, des lettres, des motifs géométriques, signature des bâtisseurs ?
Pour finir cette visite,
- zoom sur les "pieds" des colonnes de la nef
- photo d'une encoche dans un mur qui contenait...... ?
Nous terminons cette visite avec la "méridienne Asam", visible sur l'un des murs extérieur de l'église. C'est un dispositif gnomonique fabriqué par Urbain Adam horloger de Colmar. Il en posait une sur chaque église après l'installation d'un mécanisme d'horlogerie dans le clocher. La méridienne servait à contrôler le bon fonctionnement de la grande horloge et aussi à la remettre à l’heure si d’aventure elle s’était déréglée.
Qui sait ? lors de votre visite dans ces lieux, peut-être découvrirez-vous d'autres détails qui auront échappé à ma curiosité ?
Photos perso : I.H.